Avec la neige tombée dans la semaine du 26 février, il était hors de question pour moi de ne pas aller en randonnée alpine durant la fin de semaine. Ayant cette idée en tête, j’ai choisi d’aller dans le parc régional du Massif du Sud et dans la Sépaq de la Jacques Cartier à la recherche de poudreuse. Je n’avais aucunement envie d’aller à une station de ski, sachant que je pourrais aller créer mes propres descentes dans toute cette belle neige.
C’est donc samedi le 4 mars que nous sommes allés au Massif du Sud. C’est sans surprise, qu'avec une température proche de zéro et un gros soleil, que nous n’étions pas les seuls à vouloir faire du touring. Il y avait plusieurs personnes avec la même idée en tête que nous. Puisque c’était notre première fois à cet endroit, nous sommes allés à l’accueil pour avoir des indications. La guide nous a donné des instructions claires. Nous avions 2 kilomètres sur chemin damé pour se rendre aux deux secteurs de ski de montagne et elle nous a aussi conseillé de prendre le secteur de l’érablière. Ayant un dénivelé d’environ 200 mètres, sur une montée d'environ 1,5 kilomètres, cette randonnée termine sur un super point de vue. Un coup les vêtements changés et les peaux enlevées, nous pouvons entamer le moment tant entendu, la descente. Tout dépendant du chemin emprunté, cette pente est bien adaptée pour tous les niveaux. Nous avons l'option de prendre un passage avec de la forêt dense ou non, des sections plus à pic et des parties plus techniques avec des jumps. Malgré le nombre de personnes qui sont passées avant nous, la zone de ski est tellement large que nous avions encore beaucoup d’espace de neige non tapée pour profiter à fond de notre plan initial. Rendus au bas de la montagne, des gens habitués de la place nous ont conseillé de ne pas mettre nos peaux pour le retour à l’accueil. Ayant un dénivelé négatif sur le chemin damé, nous pouvions facilement revenir à la réception en faisant du patin et se laissant glisser lors des passages descendants. Pour une première expérience à cette montagne, je suis complètement satisfait, le trajet d'une heure et quart de route de Québec en vaut pleinement la peine.
Comme deuxième randonnée de la fin de semaine, nous nous dirigeons vers la Sépaq de la Jacques-Cartier. C’est alors lundi le 6 mars, dans la matinée, que notre aventure commence. Ce parc national offre 3 secteurs hors-piste: le Belleau qui est à côté de l’accueil, le Sautauriski à 2,5 kilomètres et le Matteucie qui a une approche de 7 kilomètres. Puisque la température était de -4 degrés, très venteux et nuageux nous avons choisi de ne pas faire d’approche et d’allée dans le secteur Belleau. Cette zone nous offre une montée d’une distance 2,1 kilomètres sur un dénivelé de 300 mètres et une zone skiable de 1 kilomètre carré. Une montée habituellement facile, mais avec la météo de cette fin de semaine où la température était dans le positif et du gros soleil, la randonnée était complètement glacée. Puisque nous n’avions pas de crampons, nous avons eu beaucoup plus de difficultés que prévu. Il n'était pas rare, lorsque nous montions, que nous commencions à glisser vers l’arrière et que nous tombions. Finalement, la randonnée a été ardue pour les bras puisque nous essayions de nous retenir avec nos bâtons. Après plusieurs détours et une montée plus longue que prévue, nous nous sommes enfin rendus au sommet où nous nous offrons une petite pause. Malheureusement, les 3 secteurs de ski hors-piste n’offrent aucun point de vue. Donc notre répit à ressembler à préparer notre équipement, boire une gorgée d’eau et regarder où commencer notre descente. Comme indiqué sur le site de la Sépaq, la descente n’est pas conseillée pour les débutants, puisque la forêt est dense et la descente est assez à pic par moment. Pour les skieurs intermédiaires et avancés, il y a vraiment moyen d’y trouver du défi. Même s’il y avait une petite croûte de glace, nous avions beaucoup de poudreuse et de chemins non empruntés. Peu importe où vous arrivez à la fin de la descente, vous finissez sur le chemin qui mène à l’accueil. Il est donc facile de se retrouver malgré la large zone skiable. Malgré le fait que nous nous sommes «plantés» durant la descente, où nous avons pu rire de chacun, ce secteur de hors-piste est vraiment plaisant et j’ai bien hâte de découvrir les deux autres que ce parc nous offre.
Pour conclure, nous ne sommes pas obligés d’aller loin de Québec pour y avoir du défi et des espaces de ski hors-piste. Ces deux parcs offrent des approches différentes, des challenges de descentes variés et du plaisir garanti. Si l’envie vous tente d'aller en hors-piste, il est recommandé d’y aller à plusieurs pour s’entraider s’il y a une embûche durant les descentes. Ma dernière recommandation pour vous est de toujours porter un casque durant les descentes.
Bon ski :)
