Commençons par les skis. Deux types de ski s'offrent à vous. Les tout-terrain: avec une largeur de 85-99 mm au patin, ils sont bien adaptés pour les stations et la poudreuse. Il y a aussi les hors piste: d’une largeur de 100-120 mm au patin, ils sont évidemment très bon pour le hors piste, mais moins bien adaptés pour la station. La largeur du patin correspond à la dimension du ski au niveau de la fixation. Les palettes de randonnée alpine sont plus larges et plus légères que celles des skis de station traditionnelle. Ces caractéristiques font en sorte qu’ils vont vous aider lors de l’ascension et ils vont plus flotter sur la neige folle.
Par la suite, nous avons les fixations. Encore une fois, il y a deux principaux modèles qui s’offrent à vous. Il y a les fixations hybrides, qui libèrent le talons pour créer le mouvement de marche, et sont plus légères ce qui aide durant la montée. Tout dépendant du modèle, elles sont souvent un peu moins bien adaptés pour les descentes. À l’avant, l'attache se fait avec des inserts qui entrent dans le devant de la bottes ce qui crée le pivot de marche. Il y a le modèle freeride. C’est une fixation complète qui fait le mouvement de marche. Ce modèle est donc plus lourd, mais est généralement mieux adapté pour la descente puisqu’il est pratiquement identique à ceux des skis alpin. Dans ces deux styles, il y a souvent des cales de montée qui viennent bloquer la descente du talon, pour lui donner un plus haut point d’appui et vous aider lors de montée abrupte.
Poursuivons avec les bottes. Il est recommandé de choisir des bottes avec le walk mode. Ce dernier a pour principe de déverrouiller et de créer un mouvement avant/arrière au niveau du mollet ( le haut de la bottes ) afin d’être plus confortable lors de la montée. Rendu à la descente, nous pouvons les verrouiller pour qu’elles deviennent en mode ski. Plusieurs marques proposent de faire mouler les chaussons des bottes pour un confort optimal. Pour utiliser les fixations hybrides, il faut absolument des bottes avec les adaptateurs dans le devant. Ce sont des trous où les inserts de la fixe entrent dans votre bottes pour faire le pivot de la marche. Pour les fixes freeride, des bottes traditionnelles sont adaptées , puisque c’est la fixation qui fait le mouvement de pivot. J’ai appris qu’il est vraiment plus agréable d’avoir le walk mode, pour l’avoir déjà expérimenté sans cet agrément.
Maintenant, le splitboard! Comme le nom le dit bien, c’est une planche qui se divise en deux pour devenir deux ski lors de la montée. Avec des fixations amovibles, vous les placez sur la longueur, les talons débarrés, pour créer le même principe d’ascension qu’avec des skis. Une fois rendu à destination, on enlève les fixations, on clipse les skis ensemble pour former la planche. On remet ensuite les fixations sur la largeur pour revenir à une planche traditionnelle. Au niveau des bottes, il existe des bottes de planche dite randonnée, mais la différence est très minime avec les bottes habituelles. Elles sont un peu plus légères, et peuvent être moulées pour certains modèles, mais je ne ferais pas cette dépense si j’ai déjà des bottes traditionnelles.
Au tour des peaux. Jadis connu pour être des peaux de phoques, les peaux d’ascension sont maintenant complètement synthétiques. Faits pour être collés en dessous des skis avec un adhésif , elles se clipsent aux spatules et aux talons, pour être sûr de ne pas décoller durant la montée. Pour bien choisir ses peaux, il faut faire attention à la longueur et la largeur de nos skis. Il est aussi bon de savoir qu’il y a plusieurs longueurs de poil. Une peau avec les poils courts va offrir une meilleure glisse, tandis qu’une avec les poils longs va offrir une meilleure traction.
Un autre accessoire essentiel à ce sport est bien sûr les bâtons. Lors d’une montée un peu plus technique, ils nous aident à ne pas glisser vers l’arrière et tomber. Pour un meilleur confort, il est recommandé d’avoir des bâtons ajustables pour s’adapter à n’importe quel type de neige. Aussi plus adapté pour les planchistes qui les rangeront dans leurs sac à dos. Je recommande aussi d’avoir des grosses rondelles au bout des bâtons afin d’aider à ce que les bâtons n’entrent pas trop dans la neige.
Voici encore quelques accessoires nécessaires afin de passer de belles randonnées en toute sécurité. Un sac à dos: pour y mettre son linge de rechange, de l’eau et bien sûr, une trousse de premier soin pour les bobos imprévus. Un casque et des lunettes de ski: Car dans le bois, un accident peut si vite arrivé. Le dernier est un kit d’avalanche qui contient trois éléments essentiels: une pelle pliante, une sonde et un détecteur de victimes d’avalanche ( dva ). Il n’est pas nécessaire lors de randonnée en station, mais plus dans les montagnes enneigées et peu fréquentées. Je recommande de suivre un cour de sécurité en cas d’avalanche, avant même d’aller à des endroits à risque, ou d’avoir un guide lors de la randonnée.
Le dernier élément important à connaître pour pratiquer ce sport sont les vêtements. Pour se livrer à la randonnée alpine, il faut savoir lors de l’ascension qu’il ne faut pas avoir trop chaud. Celà créerait de l'humidité, ce qui nous donnerait rapidement froid. Il faut évaluer les vêtements à porter en fonction de la température extérieure lors de l’activité. Il est important d’avoir plusieurs couches de vêtements sur soi et des morceaux de rechange dans son sac. Ces couches sont généralement divisées en trois catégories: couche de base, couche intermédiaire et la couche externe. Pour celle de base, cela désigne des vêtements qui sont directement sur la peau et qui évacuent adéquatement l’humidité. Les matières de cette épaisseur sont souvent la laine de mérinos et le polyester. La couche intermédiaire, procure l’isolation au froid. Cette couche est souvent un duvet, un polar synthétique ou une laine polaire. Elle est peu utilisée lors de la montée, mais davantage durant la descente. La dernière couche est l’externe. Généralement un manteau non isolé imperméable aillant des trappes d'aération pour évacuer la chaleur. Pour les pantalons, je recommande d’utiliser le même principe que pour le manteau. Il ne faut pas une salopette trop chaude, il faut tout de même qu’elle soit résistante au vent et à la neige. Préférablement, il faut que la chaleur puisse sortir par des trappes d’aération
Pour plus de renseignements sur ce magnifique sport, référez-vous à un magasin spécialisé. Il vous conseilleront plus précisément selon votre grandeur, votre poids et vos besoins.
Bonne randonnée :)