Quand on pense plein air, on pense forêts, montagnes, rivières et bord de mer. Mais très peu pensent aux zones humides et toute la diversité végétale et animale qui s’y trouve!
Les zones humides représentent environ 12.5% du territoire québécois, dont 7.5% sont situés au sud du 52e parallèle (soit tout le territoire au sud de la Baie James!). Elles sont définies comme étant une zone de transition entre le monde aquatique et le monde terrestre. Ces zones sont inondées pendant une période assez longue pour que la composition du sol soit modifiée en raison de la présence d’eau. Les milieux humides sont classés par famille, soit les tourbières, les marécages, les marais et les étangs.
À la fin du mois d’avril de cette année, la commissaire au développement durable a déposé son rapport dans lequel elle a identifié plusieurs lacunes qui menacent l’objectif de la loi protégeant les milieux humides. Il y a encore beaucoup de chemin à faire avant la réalisation de l’objectif ‘’zéro perte nette’’, mais en tant que citoyen, la meilleure manière de se sensibiliser à ces milieux extrêmement fragiles est de les découvrir et de constater l’immense biodiversité qu’y se trouve!
Au Québec, plusieurs milieux humides riches ont été transformés en parc de conservation et les curieux sont invités à s’y promener et en apprendre davantage sur leur rôle dans l’écosystème.
1- Parc des Étangs Antoine-Charlebois
Sainte-Julie, Montérégie
Ce parc inauguré en 2016 est situé à la jonction entre Sainte-Julie et Saint-Amable est un parc à vocation éco-récréative. Situé sur un ancien site industriel, les étangs sont les vestiges d’anciens passages de sablières. Le site a été exploité pour extraire du gravier utilisé pour la construction de l’autoroute 30 dans les années 1960. Les sentiers sont accessibles toute l’année et des chemins en bois ont été aménagés afin de préserver les végétaux et permettre aux visiteurs d’explorer le site unique. En 2021, la Ville de Sainte-Julie a inauguré la phase II du sentier, ce qui permet de relier deux autres sentiers constitués de passerelles et de ponts, donnant accès au milieu humide.
2- Marais de la Rivière-aux-Cerises
Magog, Estrie
Depuis 1997, ce site est géré par l’Association du Marais-de-la-Rivière-aux-Cerises qui vise la protection, la sensibilisation et l’acquisition de connaissances sur la faune et la flore de la rivière et de son marais. 6 kilomètres de sentiers sont accessibles pour les marcheurs. Ceux qui préfèrent l’eau peuvent choisir une visite guidée en kayak, canot ou planche à pagaie pour explorer le site riche en biodiversité.
3- Les Marais du Nord
Stoneham-et-Tewkesbury, Capitale-Nationale
Le site des Marais du Nord est une réserve naturelle protégée d’environ 64 hectares, dans laquelle se côtoient des zones forestières et des milieux humides. L’ensemble des marais et des tourbières permettent le maintien de la qualité de l’eau du lac Saint-Charles qui est la principale source d’eau potable de la ville de Québec. 8 kilomètres de sentiers sont accessibles pour les curieux et de nombreuses passerelles de bois permettent de pénétrer le territoire. Pour les amoureux de l’eau, le site propose plusieurs kilomètres de cours d’eau où pratiquer le canot, le kayak et la planche à pagaie.
4- Battures de St-Fulgence
St-Fulgence, Saguenay-Lac-Saint-Jean
Une batture est une aire d’alimentation pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Dans ce parc, les marais de la Rivière Saguenay rencontrent les eaux douces du Lac Saint-Jean et les eaux salées du fleuve Saint-Laurent. Le site propose 8 belvédères desquels vous pouvez observer la faune et la flore unique du site. Il est aussi possible d’observer la flèche littorale, une langue de terre perpendiculaire à la rive qui créé une division entre les rivières et le fjord du Saguenay. Ce phénomène naturel date d’environ 10 000 ans et est la plus longue flèche perpendiculaire au rivage en Amérique du Nord.
5- L’Île du marais de Katevale
Sainte-Catherine-de-Hatley, Cantons-de-l’Est
Cette île est entourée de lacs et de rivières, ce qui permet autant de marcher dans les sentiers de l’île que de découvrir ses pourtours par l’eau. En plus de découvrir la nature et les espèces y vivant, les visiteurs peuvent découvrir les sites historiques de l’île et en apprendre davantage sur l’histoire et la culture de la région. Le marais occupe une superficie d’environ 150 hectares. Le sentier Typha qui mène à l’île est une ancienne voie ferrée, dont les vestiges de dynamitage sont visibles à partir du sentier Les Écureuils. Environ 4 kilomètres de sentiers sont accessibles sur l’île, d’où vous pourrez observer le lac Magog et les nombreuses espèces qui vivent dans le marais.